Fabrication d’un sténopé

Après avoir utilisé le boitier Ondu lors d’une virée photo atypique, l’envie de fabriquer un sténopé « maison » s’est imposée naturellement. Nous nous sommes retrouvés samedi après-midi avec Alexandre pour mettre en pratique les connaissances glanées sur le net, avec pour objectif la fabrication d’un prototype fonctionnel.

Alexandre en plein travail au labo

Pour des raisons pratiques nous avons choisi d’utiliser du papier photo dans notre sténopé et non une pellicule ou un plan film : le chargement peut se faire sous lumière inactinique (lumière rouge), le papier est à plat et est donc plus simple à maintenir en place, coûte moins cher qu’un plan film de grande taille, est plus simple à développer, et nous en avons en quantité au labo. Restait à estimer la sensibilité du papier (en équivalents ISO) : après deux essais dont un très largement surexposé la sensibilité a été estimée à environ 10 ISO. Attention cette sensibilité peut varier suivant le type de papier utilisé (pour notre part du Ilford Multigrade IV).

Le boitier terminé, avec son porte-film en place

Le plus délicat à fabriquer est la petite plaque percée par laquelle la lumière entrera dans le boitier : le trou doit être le plus régulier possible, et son diamètre optimal dépend de la distance avec le plan focal (plan sur lequel se formera l’image). Le trou a été percé à l’aide d’une aiguille fine dans un morceau d’aluminium récupéré sur une canette vide, puis poncé au papier de verre. Le diamètre a ensuite été estimé à l’aide d’une loupe (technique peu précise, surtout quand on cherche une précision au 1/10 de millimètre…)

Les plaques d’aluminium percées

Le choix du sujet à photographier a été délicat : il nous fallait un sujet assez proche et statique (idéalement un monument), un endroit ou poser convenablement notre boitier et le stabiliser (une boite en carton a tendance à bouger avec le vent…) et surtout un endroit sans trop de passage entre le boitier et le sujet. Etant à proximité c’est l’entrée du centre culturel Bouzemont qui a été retenu, le boitier étant posé sur le toit de ma voiture, stabilisé par mon sac photo (bricolage jusqu’au bout !)

Difficile également d’estimer l’angle de la prise de vue, et donc de cadrer la photo. La encore un peu de théorie et beaucoup d’expérimentation…

Le boitier en place sur le toit de la voiture

Le négatif étant capturé sur du papier photo, impossible d’utiliser les agrandisseurs du labo pour tirer un positif; les tentatives de tirage contact n’ayant rien donné la solution numérique a été retenue pour traiter la photo. Malgré un problème technique lors du séchage de la photo (rayures + zone floue sur l’auvent) le résultat est assez bluffant par sa netteté !

Prochaine étape : la fabrication d’un sténopé taille XL !

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