Comme pour notre récente sortie sur le circuit de Montlhéry, c’est sous un baptême de quelques gouttes d’eau que nous avons découvert la 47ème édition du « Temps des hélices » sur l’aérodrome de Cerny / La Ferté-Alais (Essonne). Mais le photographe étant par nature un être sensible et optimiste, nous avons tous pu apprécier la clarté et la pureté de la lumière après l’averse ! Un mal pour un bien…
Certes nous n’étions pas seul, et les plus avertis avaient dès leur arrivée, investis les bords de piste, prêts à sortir les longues focales (et il y en avait beaucoup!), entre odeurs de gaufres et de kébabs…
Une organisation bien rôdée nous invitait à visiter les parkings d’avions exposés, tous préparés, astiqués et garés au cordeau. Leurs propriétaires, bien souvent à proximité et en tenue d’époque, prenant volontiers la pose.
Des vieux « coucous » à structure en bois et aux ailes entoilées jusqu’aux gros transporteurs de troupes à la carlingue métallique resplendissante (Junkers 52 et DC-3), il y avait matière à déclencher.
L’usage du grand angle était nécessaire pour couvrir les plans larges des ailes et carlingues, celui de petits téléobjectifs permettait de visiter les détails et cockpits des avions.
Jusqu’en début d’après midi, chacun a partagé son temps entre les allées d’avions et les différentes animations, exposants et commerçants…
Un endroit plus animé que les autres nous a rapprochés, le temps d’écouter quelques refrains des Satin Dolls, une formation vocale revisitant les standards des années 1930-1950. Imaginez les sur une passerelle devant un vieux bombardier en restauration…
Puis en début d’après midi sous un ciel nuageux mais avec une belle lumière tout de même, les démonstrations de vol ont commencées avec un hommage à Air-France, partenaire principal de l’événement. Plusieurs passages d’un Boeing 777 suivi par la patrouille de France au travail nous a vite fait comprendre le mode de prise de vues qui s’imposait. Rafale, priorité vitesse, Autofocus continu (AF-C chez les jaunes et AI-Servo chez les rouges) et yeux dans le dos à l’affut du moindre objet volant !
Pour ce qui est des avions à hélices, le problème que nous avons tous rencontré concerne le rendu des pâles. A une vitesse élevée garantissant la netteté de l’appareil, l’hélice apparaissait figée et ne donnait pas l’impression de mouvement.
A une vitesse plus basse (il a fallu descendre jusqu’au 1/250ème), certes elle apparaissait bien en mouvement, mais souvent au détriment de la netteté de l’avion.
Il a donc fallu composer et faire des choix… Le problème n’existait plus lors du passage aux avions à réacteurs !
Ce fut également l’occasion avant les annonces attendues des vols de célébration du D-Day, de rendre un hommage à Serge Dassault par un passage répété des plus belles créations du groupe associant, Mirage 2000, Falcon 10 et Rafales.
Pour célébrer le 75ème anniversaire du débarquement en Normandie, les organisateurs avaient fait venir parfois de très loin, des avions mythiques comme des Spitfires, des Hurricanes, des Iliouchines, des Curtis Hawk ou des Messerschmitts, et bien d’autres…
Au milieu de fusées explosives les avions volaient et se croisaient dans tous les sens, le bruit était terrifiant et l’atmosphère parfaitement bien rendue.
L’histoire de l’aviation à hélices s’est poursuivie toute l’après midi par différents tableaux aériens d’appareils de voltige ou groupés en vol simultané.
Abandonnant l’époque des casques en cuir et des hélices en bois, un saut dans le modernisme était franchi avec les propulsions par turbines dont le Rafale en est un des plus beaux exemples…
Cette première pour notre club, fût sans nul doute une découverte pour chacun, et l’occasion de réfléchir à une technique de prise de vue et de cadrage bien particulière.
Le rendez-vous est déjà pris pour une prochaine édition!
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