Quel est celui qui n’a jamais renoncé quelques instants avant sa sortie photo a emmener son trépied, objet encombrant et lourd dont l’utilisation n’est que rarement programmée et dont la mise en œuvre ne pourra se faire qu’au dépend de temps que l’on aurait pu passer à faire nombre d’autres photos.
Evidemment le tripode a pour lui la stabilité quasi garantie, mais au prix bien souvent d’une bonne cervicalgie à le transporter, et d’un temps consacré à son utilisation bien supérieur à celui d’un monopode.
Alors pourquoi s’intéresser au monopode, accessoire moderne de la photographie…
Outre le fait qu’il puisse être utilisé comme un bâton de randonnée, le monopode qu’il soit en aluminium ou en carbone, sert avant tout à soulager le photographe du poids de son matériel.
Chacun de nous se sera rendu compte du poids que peuvent représenter un boitier réflex équipé d’un téléobjectif ou d’une optique lourde, avec pour résultat le risque de trembler ou de bouger au moment du déclenchement.
Le monopode est une réponse à ce problème de fatigue et rend le risque de flou de bougé nettement moindre. A la différence du trépied, le boitier devra néanmoins être maintenu lors de la visée.
Le gain en stabilité ainsi obtenu, permettra d’obtenir des photos nettes à des vitesses plus lentes surtout si votre équipement ne comporte de système de stabilisation optique.
Ultra mobile, facile à installer, plus léger et plus compact que le trépied traditionnel, vous devrez simplement ajuster la bonne hauteur de votre système en fonction de votre taille (ou de l’effet en plongée ou en contre-plongée que vous souhaiterez obtenir) le plus souvent par 3 bagues auto-serrantes.
Autre avantage à cette alternative au trépied, il vous sera très facile lorsque votre objectif sera muni d’un collier (c’est le cas pour la plupart des téléobjectifs au delà de 200mm), de passer du mode paysage au mode portrait, par simple rotation de votre matériel tout en gardant la stabilité du monopode.
Mais pour être pleinement satisfait de l’utilisation de votre monopode, et donc garder une mobilité dans les trois plans de l’espace, il vous faudra équiper le plateau de votre monopode d’une Rotule Ball (type vidéo), qui vous permettra, en plus de l’inclinaison que vous pourrez donner à votre monopode, de garder votre sujet pleinement et correctement cadré.
Ainsi, si vous devez compléter l’achat de votre monopode par celui d’une Rotule Ball, soyez vigilant à la compatibilité des pas de vis car il existe, comme pour les trépieds, des systèmes en 1/4 de pouce et en 3/8 de pouce. En cas de différence, pas de panique, vous trouverez facilement des adaptateurs de l’un à l’autre…
Le monopode vous permettra aussi d’être stable sur le plan vertical et de vous laisser ainsi plus d’amplitude à la créativité dans le plan horizontal. Réaliser un panoramique sur la chaîne du Mont Blanc ou faire un joli filé d’un bolide sur le circuit de Montlhéry deviendra beaucoup plus facile.
Enfin il pourra vous être utile dans des endroits ou la foule ne vous aurait pas permis d’utiliser votre trépied. Vous utiliserez alors votre monopode comme une perche (exactement comme une perche de selfy avec un téléphone portable) au bout de laquelle vous pourrez agir sur votre boitier par l’intermédiaire d’une télécommande ou encore en utilisant la fonction retardateur.
Alors se laisser tenter par à un monopode peut se révéler un bon choix, à la fois économique, ergonomique, mais surtout photographique…
L’achat d’une rotule est elle obligatoire ou ne peut on pas faire un 1/4 de tour pour choisir la direction de l’objectif quand il est fixé sur le monopod
L’utilisation d’une rotule n’est pas une obligation sur un monopode, mais je dirais que c’est un peu comme la direction assistée sur une voiture. On peut faire sans, mais c’est tellement plus confortable avec…
Démonstration:
Ton appareil fixé sur ton monopode, tu vises un papillon sur une fleur. Si tu veux serrer un peu ton cadrage, ton premier réflexe sera de pencher ton monopode en avant ce qui aura pour effet de provoquer une visée en plongée (avec un décalage vers le haut du papillon dans ton viseur). Problème que tu peux compenser par l’usage d’une rotule, par définition mobile dans les 3 plans de l’espace.
Le 1/4 de tour (sans rotule) est toujours possible, mais il ne te donne de la souplesse de visée que dans un plan de l’espace.
Tu l’auras compris, le gros intérêt de la rotule est de te permettre de compenser toutes les inclinaisons du monopode tout en gardant ta visée stable et sans distorsion de l’image.