Les limites atteintes de son premier objectif, ou la découverte d’un type de photo bien particulier, provoque en général assez rapidement une poussée de fièvre acheteuse. Sans se précipiter, il faut avant tout bien réfléchir sur les besoins et le type de photo que l’on souhaite faire avec ce nouvel objectif. Car il est souvent difficile de faire un choix bien arrêté tant l’offre du marché est grande. Outre certains rares professionnels qui ne jugent que par la qualité quel que soit le prix, la plupart des amateurs que nous sommes s’en tiendront à la bonne vieille formule du « meilleur rapport Qualité-Prix ». Sans porter de jugement de valeur pour tel ou tel fabricant, il faut garder à l’esprit que de nombreuses marques d’optiques (Sigma, Tamron, Tokura, Cosina…) méritent que l’on s’y intéresse sérieusement. Bien souvent ces marques font jeu « quasi » égal avec les grands fabricants de boitiers que nous connaissons tous, à des tarifs souvent très inférieurs.
Chacun aura ses priorités dans l’achat d’un nouvel objectif.
L’ouverture du diaphragme devra primer en cas de prise de vue avec peu de lumière, ou encore de portrait si l’on souhaite isoler un détail du visage… Le nombre de lamelles du diaphragme devra être le plus élevé possible pour adoucir le bokkeh d’arrière plan.
La plage focale du zoom pourra être choisie afin de répondre à un maximum de situation de prise de vue (pendant un voyage par exemple), en gardant à l’esprit que l’on ne peut pas tout avoir. Une plage focale très étendue comme un 16-300mm n’aura ni le piqué, ni la luminosité d’un 24-70mm beaucoup plus lumineux et dont les qualités optiques seront meilleures. Le risque de poussière, a la fois dans l’objectif et sur le capteur, sera bien plus élevé sur un objectif à fort tirage créant des phénomènes de courants d’air importants (à l’intérieur de l’optique) lors des zoomings.
Actuellement la tendance chez les fabricants est un retour du marché aux focales fixes à grande ouverture, vendues souvent à des prix très élevés… Nostalgie d’une période argentique révolue basée sur une réalité technique , ou simple technique de marketing comme peuvent l’être le retour du polaroïd ou dans un autre domaine celui du disque vinyl..?
La qualité de fabrication pourra aussi être un critère de choix; certains objectifs sont toutenplastic là où d’autres sont toutenmétal et souvent étanches aux poussières et à la pluie.
Ne négligez pas non plus le poids de l’objectif, surtout si votre cou est fragile…
Enfin pensez au traitement des lentilles et surtout à la stabilisation optique de l’objectif; on est parfois tenté (souvent à tort…) de choisir la version non stabilisée proposée à un tarif bien inférieur… C’est trop bête de rater un safari parceque on aura voulu économiser 200€ en se passant de la stabilisation optique!
Bref, ce qui est sur c’est qu’il faut prendre son temps avant de choisir, comparer, chercher sur le net, consulter les blogs et quand on peut, essayer l’objectif…
