Indispensables à la créativité et à la réussite de nos images, les trois grands chapitres indissociables à la prise de vue, font l’objet d’attentions particulières pour chacun de nous.
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L’exposition :
Gymnastique dans la gestion de la lumière (cf article de Gautier sur le trépied d’exposition), elle est le résultat d’un choix judicieux et réfléchi entre ouverture de diaphragme, vitesse d’obturation et sensibilité ISO.
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Le cadrage et la composition :
Dont il y a tant à dire et qui fait l’objet de nos échanges lors des soirées « critiques photos » du club (Venez !! car c’est là qu’on peut glaner quantité d’informations et de bons conseils).
Même s’il existe en la matière des règles de cadrage et de composition, la créativité et l’inventivité de chacun lui permettront de s’en dispenser pour mieux exprimer son message ou sa sensibilité.
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La mise au point :
C’est l’opération qui consiste à régler la distance sur son objectif, afin d’obtenir la netteté de l’image selon l’éloignement du sujet. Ce qui aujourd’hui est devenu comme une évidence, pour ne pas dire comme un réflexe, ne l’a pas toujours été. Jusqu’à la commercialisation des premiers systèmes autofocus, la mise au point manuelle était de rigueur, toujours pratiquée depuis les premières chambres à soufflet jusqu’aux objectifs modernes.
Le premier appareil capable d’effectuer automatiquement la mise au point fut commercialisé en 1977, c’était un compact argentique 35 mm, le Konica C35AF.
Peu après apparaissait en 1982, le tout premier objectif embarquant un système autofocus adapté au Pentax ME-F.
Source: Philcameras.be, le site iconomécanophile de Philippe Haulet
Source: Pentaxforums.com
Il fallut attendre 1983 pour voir le premier système de mise au point autofocus intégré à un boîtier Réflex, c’était le Minolta X-600, qui devait devenir quelques années plus tard en 1985 le fameux Minolta 7000.
Sans trop entrer dans les détails, il est tout de même intéressant de connaître l’évolution du système, pour en apprécier les innombrables avantages qui ont permis à nombres de personnes de s’affranchir des difficultés, tant d’exposition que de mise au point.
Au début de l’automatisation de la mise au point (donc à l’époque du Konica C35AF), l’Autofocus était obtenu par des systèmes dits « actifs » complexes, basés sur l’utilisation d’ultrasons ou d’infrarouges qui ralentissaient considérablement le mode opératoire. Aujourd’hui ces systèmes n’équipent plus qu’une minorité d’appareils photos, au profit de systèmes dits « passifs » dont la précision et la rapidité ne cessent de progresser.
Ces nouveaux systèmes sont dits « passifs » car l’appareil devient récepteur et décrypteur de la réflexion de la lumière, à la différence des premiers systèmes « actifs » où l’appareil analysait le retour d’informations provenant des ultrasons ou des infrarouges qu’il avait lui-même émis.
À partir de cette lumière réfléchie l’évolution s’est faite vers deux systèmes encore commercialisés.
L’Autofocus à mesure de contraste
Moins coûteux et moins performant, il est principalement utilisé de nos jours dans les boîtiers compacts et les systèmes de visée « Live View » de nos boîtiers réflex.
Source: la-photo-en-faits.com
Avec ce système de mesure, l’appareil fait la mise au point grâce à l’analyse des contrastes sur le capteur. La méthode de détection de contraste repose sur un principe fondamental : une image sera d’autant plus nette qu’elle sera contrastée (et réciproquement).
L’Autofocus à détection de phase
Actuellement c’est le système le plus utilisé dans la gamme des appareils réflex par sa précision et sa rapidité d’exécution.
Chacun de nous a entendu parler des collimateurs dont son capteur est équipé (les petits carrés rouges, que vous voyez dans le viseur lors de la mise au point, représentent les collimateurs répartis symétriquement sur votre capteur. Ils sont la partie visible de votre système Autofocus).
Que votre boîtier en soit équipé de 5, 9, 21, 39, 51, voire plus, leur disposition sur le capteur ne relève pas du hasard.
Les collimateurs, de quoi s’agit-il ?
Individuellement ou collectivement, ils sont l’organe sensible de la mise au point. Véritables petits bijoux de technologie, ils exécutent une fonction complexe en un volume microscopique ; celle de communiquer en temps réel des signaux électriques au moteur du système autofocus de l’objectif, afin d’obtenir (quasi instantanément) une image parfaitement nette.
Source: la-photo-en-faits.com
Il existe 4 types de collimateur dont la répartition sur le capteur permet d’optimiser la mise au point.
Source: esprit-photographe.fr
- Les collimateurs verticaux : pour la mise au point de lignes horizontales.
- Les collimateurs horizontaux : pour la mise au point de lignes verticales.
- Les collimateurs en croix : un collimateur horizontal + un collimateur vertical. Ils sont deux fois plus précis que les précédents.
- Les collimateurs en étoile : un collimateur en croix + 2 collimateurs en diagonale. Ils sont trois fois plus précis que les premiers (mais aussi beaucoup plus chers)
Chaque constructeur décide de la répartition et du nombre des différents types de collimateurs, en optimisant le rapport performance/coût de fabrication.
De façon constante, les collimateurs en étoile occupent le centre du capteur, entourés de collimateurs en croix. Les collimateurs verticaux et horizontaux étant plutôt réservés aux parties latérales de l’image.
Point important : Les collimateurs en croix et en étoile nécessitant plus de lumière pour fonctionner efficacement et rapidement, il sera toujours judicieux de privilégier le choix d’un objectif lumineux (f :2,8 par exemple), pour préserver au mieux la mise au point.
Source: la-photo-en-faits.com
En pratique
Lors de l’utilisation de l’Autofocus s’offre à nous le choix de sélectionner un ou plusieurs collimateurs, permettant ainsi de gérer au mieux la mise au point d’une zone de l’image. Ce choix se fait parmi les différents Modes d’Autofocus et les différentes Zones d’Autofocus.
Pour simplifier les choses, 2 questions doivent toujours être présentes à l’esprit.
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Mon sujet se déplace-t-il ou non ? Si oui, comment ? Dans un plan latéral ou dans plusieurs plans (latéral ± avant arrière ± haut bas).
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Où placer le sujet dans ma composition ?
(encore lui…!)
La première question appelle une réponse concernant le Mode Autofocus, la deuxième une réponse concernant la Zone Autofocus (cf. plus bas dans le Mode AF-C).
Sujet statique
Dans le cas d’un portrait, d’une nature morte ou d’un paysage où tous les plans sont fixes, le Mode AF-S (S pour single ou unique), sera choisi. Equivalent Canon : One Shot
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L’appui à mi-course sur le déclencheur permet d’obtenir une mise au point sur la zone choisie, le plus souvent un seul collimateur (placé sur l’œil dans le cas d’un portrait).
La mise au point est alors mémorisée tant que la pression sur le déclencheur est maintenue, permettant ainsi le recadrage tout en conservant la mise au point initiale.
Sujet dynamique, en déplacement
Le mode AF-C sera choisi. Équivalent Canon : Al-Servo.
La pression maintenue à mi-course sur le déclencheur permet de conserver la mise au point sur le sujet pendant tous ses déplacements.
Pour se donner un peu de souplesse dans le suivi du sujet et pour en garantir la continuité de mise au point, les constructeurs ont développés la notion de zone de détection d’Autofocus. Plus simplement, une zone plus ou moins importante de l’image (contenant donc plus ou moins de collimateurs) peut être sélectionnée, permettant ainsi de conserver la mise au point du sujet tant que celui-ci reste à l’intérieur de la zone choisie. Le suivi du sujet étant d’autant plus facile que la zone sélectionnée sera importante.
Mais comme toujours en photo, des priorités s’imposent et il faut faire des choix. Ainsi, il faut garder à l’esprit que plus cette zone sera élargie, plus le processeur du boîtier devra faire des calculs (puisqu’il y a plus de collimateurs qui envoient des informations) et donc augmenter le temps de réponse de l’Autofocus, pour risquer d’obtenir au final un sujet mal cadré.
Il va donc falloir choisir judicieusement un groupe de collimateurs (5, 9, 21 ou 39 chez Nikon), constituant ainsi une zone (comme un petit « nuage de mise au point »), dont n’apparaîtra dans le viseur que le collimateur situé au centre de cette zone sélectionnée et qui effectuera en permanence la mise au point.
Cette zone, appelée zone dynamique, répond à quelques règles simples :
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AF zone dynamique à 9 points (9 collimateurs) :
Cette option est à privilégier pour des déplacements prévisibles du sujet (voiture, athlétisme).
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AF zone dynamique à 21 points (21 collimateurs) :
Option à choisir pour des déplacements imprévisibles (comme lors d’un sport collectif, football, rugby, handball).
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AF zone dynamique à 39 points (39 collimateurs) :
À privilégier pour des sujets qui se déplacent rapidement et difficiles à suivre, comme des oiseaux en vol.
Sujet statique ou en mouvement
Dans ce cas, c’est l’appareil qui reprend la main.
Le mode AF-A (A pour Automatique), Al-Focus pour Canon, permet de s’affranchir d’un choix personnel pas toujours aisé, en laissant le boîtier travailler seul et choisir l’option AF-S ou AF-C qui lui paraîtra la plus opportune.
Pour bien assimiler cette notion essentielle qu’est la mise au point automatique, il est parfois (pour ne pas dire souvent, voire toujours…), nécessaire de reprendre en main son boîtier (sans même hésiter à re-consulter la notice d’emploi) et d’en (re)découvrir les manipulations qui permettent ainsi de rester maître de son image.
Savoir choisir son Mode d’Autofocus selon les conditions de prise de vue et sa Zone d’Autofocus pour préciser la partie de l’image dont on souhaite privilégier la netteté, sont des gestes incontournables qui finissent toujours (qu’on le veuille ou non!) par s’imposer au photographe désireux de progresser.
Bonsoir je voulais savoir comment se passe votre club photos j’adore prendre des photos partout ou je vais suis obliger de mortaliser chaques sorties.jaurais aimer en faire mon métier mais je pense que cest trop tard .merci de me répondre.